lundi 21 décembre 2020

Voici une vision d’avenir qu’ouvre Esaïe.
Une vision où règnera la vie avec l’eau, les fleurs.
C’est une vision où la beauté est très présente. Parfois, on se dit que la beauté n’est pas utile, ni nécessaire. Elle ne fait pas partie des besoins primaires.
Et pourtant, comme le dit Jacques Vilon : « L’art n’est pas spirituel en lui-même, et le spirituel n’est pas nécessairement artistique, mais ils ont le point commun d’obliger l’être humain à passer du visible à l’invisible, à s’émerveiller en dehors de toute rationalité, et par conséquent à transcender ses incertitudes. Si le spirituel relie les humains à la transcendance sans souci d’appartenance, la beauté sert de trait d’union entre l’humain et le sacré. Elle est aussi le trait d’union qui relie les époques entre elles, de même qu’elle peut être un trait d’union entre les différentes religions. »
Source : https://www.evangile-et-liberte.net/2014/03/beaute-et-spiritualite/ 
La beauté invite à l’émerveillement et ainsi la joie naît de cette beauté. Et cela nous invite à prendre soin de la beauté de la nature, à valoriser la beauté et à faire œuvre de beauté. 

Seigneur, 
Tu as voulu la profusion gratuite de la couleur. 
La symphonie de ton amour résonne 
dans le rouge du coquelicot, 
le bleu du ciel de Provence, 
le noir de l’orage, 
le violet de la lavande 
et l’or du soleil. 

Célébration 
La musique du monde berce mon oreille. 
J’entends mon voisin partir au travail 
avec sa camionnette. 
J’entends l’enfant qui pleure dans la rue 
et veut être consolé. 
J’entends le cri, j’entends l’appel 
et les mots d’amour qui m’apaisent ; 
l’harmonie des instruments 
qui construit une cathédrale de notes, 
et la chanson de l’enfant 
qui découvre la vie, 
et les syllabes du poème 
qui illuminent le sens des mots. 

Seigneur, 
tu as créé la nourriture bonne, 
et le fumet de la cuisine, le thym, 
la cannelle, la muscade. 
Je célèbre tes œuvres. 

Frédéric de Coninck, « Livre de prières », Société Luthérienne et Editions Olivétan.