Jésus naît à Bethléem, en Judée, au moment où Hérode le Grand est roi. Alors, des sages viennent de l’est et arrivent à Jérusalem. Ils demandent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile se lever à l’est, et nous sommes venus l’adorer. » Quand le roi Hérode apprend cela, il est troublé, et tous les habitants de Jérusalem aussi. Le roi réunit tous les chefs des prêtres de son peuple avec les maîtres de la loi. Il leur demande : « À quel endroit est-ce que le Messie doit naître ? » Ils lui répondent : « Le Messie doit naître à Bethléem, en Judée. En effet, le prophète a écrit :
“Et toi, Bethléem, du pays de Juda, tu n’es sûrement pas la moins importante des villes de Juda. Oui, un chef va venir de chez toi, il sera le berger de mon peuple, Israël.” Alors Hérode fait appeler les sages en secret. Il leur demande : « À quel moment est-ce que l’étoile est apparue ? » Ensuite il les envoie à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner exactement sur l’enfant. Quand vous l’aurez trouvé, venez me prévenir, et moi aussi, j’irai l’adorer. » (Matthieu 2.1-8)
Trouble et mensonge. Alors que tout devrait être joie et adoration.
Jalousie et rancœur. Alors que tout devrait être contemplation et bienveillance.
Tout n’est pas comme on le voudrait. On rêve d’un monde parfait. Il est vrai. On rêve d’une vie idéale. On rêve d’un Noël sans fausses notes comme le chantait les Poppys : « C’est l’histoire d’une trêve que j’avais demandée. C’est l’histoire d’un soleil que j’avais espéré. C’est l’histoire d’un amour que je croyais vivant. C’est l’histoire d’un beau jour que moi petit enfant, je voulais très heureux pour toute la planète. Je voulais, j’espérais que la paix règne en maître en ce soir de Noël. Mais tout a continué. Mais tout a continué. Mais tout a continué. Non, non, rien n’a changé. Tout, tout a continué. Non, non, rien n’a changé. »
La Bible ne gomme pas ses aspérités. La Bible ne dit pas que Jésus est venu et qu’ainsi tout mal a été supprimé. Comme le dit Paul Claudel : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. »
Prière
Noël : la nuit ne serait que nuit par Francine Carillo :
« La nuit ne serait jamais que nuit si le cri d’un tout-petit ne l’avait désarçonnée
Les ténèbres ne seraient jamais que ténèbres si la lumière ne s’était risquée à les découdre
Le malheur ne serait jamais que malheur
si un visage n’en avait partagé la lourdeur
Noël, une mémoire qui enfante l’histoire
une promesse ourlée à la détresse
une parole à l’aplomb du monde
pour ouvrir une faille
pour éclairer la paille
pour inciter aux semailles
Dieu en l’humain
est toujours possible
pour qui accueille sa fragilité
comme un berceau !