jeudi 17 décembre 2020

Un enfant, comme nous. Il a grandi comme nous. Il a vécu parmi nous. Ce qui le différencie, c’est cette gloire qui l’habite.  Cette gloire que nous disons pour terminer le Notre Père… 

« Dire ensuite à Dieu qu’à lui appartient la gloire, c’est dire que nous voulons que ce soit lui qui soit le centre absolu de notre vie. La « gloire » en effet, signifie le « poids » en hébreu. La question est donc de savoir ce qui a réellement du poids dans notre existence, ce qui est la vraie valeur, ce qui est la réelle consistance de notre vie. Pour être dans un rapport juste au monde, à Dieu et à moi-même, je dois reconnaître que moi, je ne suis qu’une ombre qui passe, qu’une chose provisoire et légère comme une balle de paille portée par le vent. Mais en Dieu, j’ai un lest, un poids, un ancrage, un rocher qui me donne un enracinement indéfectible. Et c’est en Dieu seul que j’ai cela, pas en moi-même. »
(Louis Pernot, https://www.evangile-et-liberte.net/2014/03/doxologie-2/ ) 

Jésus avait ce lest en Dieu et il nous l’a fait connaître. Il faut dire que ce n’est pas n’importe quelle gloire ! Cette gloire est faite d’amour et de vérité. Notre lest, notre rocher est Amour et Vérité. Nous pouvons mesurer nos gloires à cette gloire. Nous pouvons ainsi nous fier à cette gloire qui met en lumière toute gloire.  

Vivant imperceptible  
Subtil printemps de l’univers 
Gloire à Toi 

Pour ta tendresse sans défaut 
De la première à la onzième heure 
Pour l’humain qui retrouve  
Robe d’innocence et cœur nuptial 
Dans Ton intimité 
Gloire à Toi 

Pour Ton festin dressé 
Saint des saints de communion 
Lieu vierge de tout lieu 
Pain et vin quotidiens 
De l’amour parfait 
Gloire à Toi 

Pour Ta droiture sans partage 
Qui inquiète et rassure 
Pour l’île lointaine de Ta joie 
Blanc visage de l’inconnu 
Qui attire et exile 
Gloire à Toi 

Pour Ta lenteur massive 
Où les tempêtes s’apaisent 
Pour le sable des étoiles 
Qui brille encore dans la nuit 
Et le vertige du monde 
Gloire à Toi 

Pour cette agilité de sève 
Qui monte aux veines de la terre 
Et pour ce frisson d’attente 
Qui couche les champs de blé 
Jusqu’à l’or des moissons 
Gloire à Toi 

Pour l’année qui jubile 
Aux vendanges d’éternité 
Pour le sourire du temps  
et cette verdeur qui vient  
à tout âge d’humain 
Gloire à Toi 

Pour le désert qui reverdit 
La fleur nouvelle à l’amandier  
et le chant qui renaît 
Sur les lèvres de la terre 
Comme un baiser 
Gloire à Toi 

Vivant imperceptible subtile printemps de l’univers 
Gloire à Toi 

Alain Lebret, Chants du silence, Labor et Fides