Vendredi 13 décembre 2024

Ainsi, Jésus demande à la foule de s’installer par terre. Et même s’il ne leur distribue pas des jolis napperons en dentelles et des paniers à pic-nic, que l’on ne s’y trompe pas, c’est à une fête qu’il les convie. Quel joyeux désordre tout à coup sur cette colline lorsque la foule est invitée à partager ce pic-nic improvisé.
Malheureusement tout a une fin ! Même les gros mangeurs n’en peuvent plus et chacun rentre chez soi. C’est étonnant, non ? Voilà trois jours que la foule ne bouge pas, puis quelques pains et poissons plus tard, elle laisse Jésus s’en aller de son côté sans faire d’histoire. Suffit-il de leur remplir l’estomac pour qu’ils en oublient ce qu’ils ont entendu ?
Je crois plutôt que la foule prend enfin conscience du cadeau qu’elle a reçu. Elle rentre chez elle pour digérer, ruminer ce qu’elle a vécu. Elle va se mettre à l’écoute de ce qui a été vécu non seulement ensemble, mais aussi au plus profond de chacun. Elle va se mettre à l’écoute de ce qui la traverse dans son être le plus profond. Elle va s’autoriser à penser et porter un regard neuf. Elle va laisser infuser.
La foule avait besoin de pain. Jésus lui en a donné. Pour elle, il a multiplié ces pains et ces quelques poissons. Et pour nous ? Qu’a-t-il déjà multiplié ? Ce geste de la multiplication peut se révéler ailleurs. Il n’est peut-être pour l’instant qu’une étincelle !
Mais je crois que si chacun de nous pouvait faire briller ne serait-ce que quelques étincelles pour Noël, alors tout serait possible, y compris nourrir abondamment 4000 hommes… et les femmes et les enfants.

Catherine Abrecht

Psaume 30/29

Je veux proclamer ta grandeur, Seigneur, car tu m’as tiré hors du gouffre, tu n’as pas laissé mes ennemis s’amuser à mes dépens. Seigneur mon Dieu, je t’ai appelé à l’aide et tu m’as guéri.

Tu m’as fait remonter du monde des morts ; j’avais un pied dans la tombe, Seigneur, mais tu m’as rendu la vie.

Célébrez le Seigneur par vos chants, vous qui lui êtes fidèles. Louez-le en rappelant qu’il est Dieu.

Sa colère ne dure qu’un instant, mais sa bienveillance toute la vie. Les pleurs sont encore là le soir, mais au matin éclate la joie.

Je me croyais tranquille et je disais : « Rien ne me mettra jamais en danger ! » Seigneur, dans ta bienveillance, tu m’avais assuré une forte position. Mais tu t’es détourné de moi, et me voilà plongé dans le désarroi. Seigneur, je t’appelle à mon secours ; toi qui es mon maître, je t’implore.

Que gagnerais-tu si je mourais, si je descendais dans la tombe ? Celui qui n’est plus que poussière peut-il te louer encore, peut-il proclamer ta fidélité ?

Seigneur, écoute, accorde-moi ta grâce ;

Seigneur, viens à mon secours !

Tu as changé ma plainte en danse de joie, tu m’as ôté mon vêtement de deuil, tu l’as remplacé par un habit de fête.

Alors, de tout mon cœur je n’en finirai pas de célébrer ta gloire par mes chants.Seigneur mon Dieu, je te louerai toujours !