Exode 14, 21-31. Ils avancent sur le chemin sec
Moïse lève sa main sur la mer. Toute la nuit, le Seigneur envoie de l’est un grand vent qui fait reculer la mer. La mer s’ouvre et il y a un chemin sec. Les Israélites avancent sur le chemin sec au milieu de la mer. L’eau forme comme un grand mur à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens suivent les Israélites. Tous les chevaux du roi d’Égypte, ses chars et ses cavaliers entrent derrière eux au milieu de la mer. Vers la fin de la nuit, le Seigneur, qui est dans la colonne de feu et de fumée, regarde le camp des Égyptiens et il met le désordre dans leur armée. Il bloque les roues de leurs chars, qui n’arrivent plus à avancer. Alors les Égyptiens disent : « Fuyons loin des Israélites, parce que le Seigneur combat avec eux contre nous ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Lève ta main sur la mer. L’eau va revenir sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. » Moïse lève la main sur la mer, et, au lever du jour, elle reprend sa place comme avant. Les Égyptiens qui fuient se trouvent tout à coup devant la mer, et le SEIGNEUR les fait tomber dedans. L’eau arrive sur les chars, les cavaliers et sur toute l’armée du roi d’Égypte. Tous ceux qui sont entrés dans la mer derrière les Israélites se noient. Mais les Israélites ont traversé la mer sur un chemin sec. L’eau a formé comme un grand mur à leur droite et à leur gauche.
Ce jour-là, le Seigneur sauve les Israélites du pouvoir des Égyptiens. Les Israélites voient les corps des Égyptiens au bord de la mer. Les Israélites voient que le Seigneur a agi avec puissance contre les Égyptiens. Alors ils reconnaissent que le Seigneur est grand. Ils mettent leur confiance en lui et en Moïse, son serviteur.
C’est un texte violent. On aurait voulu que les Egyptiens comprennent et repartent. On aurait voulu que les Egyptiens regrettent et laisse partir le peuple sans violence.
Mais voilà, ils ne comprennent pas. Ils ne veulent pas lâcher, ni abandonner. Ils veulent gagner. Ils veulent le pouvoir. Comme dit Henry Miller « Nous voulons à tout prix être des conquérants et conquérants nous serons ; mais notre conquête, c’est la mort. »
Alors ils se heurtent à un pouvoir plus grand, le pouvoir de Dieu.
Ce texte bien sûr me pose la question de ma propre violence, de mon propre besoin de pouvoir.
Est-ce que je veux gagner à tout prix ? A quel prix ?
Prière
Seigneur, nous voici devant toi, meurtris et désemparés,
bien au-delà de ce que nous pouvons exprimer.
Tu nous accueilles comme nous sommes,
avec notre révolte, notre cœur déchiré
et la peine que nous voulons partager avec tous ceux qui pleurent.
Nous savons qu’il y a dans le monde des forces de haine et de division, mais nous voulons affirmer notre refus absolu de ces forces.
Nous voulons affirmer que le combat contre la violence est un combat qui se livre aussi à l’intérieur de chacun de nous.
Donne-nous l’assurance que tout ce qui se perd aujourd’hui dans la nuit ressuscitera demain dans ta lumière.
Prière de ERF / Livre de prières de la Société luthérienne.
Versets, commentaire et prière en version pdf
Activités
Marie et Joseph en marche vers Bethléem une vidéo en langue des signes et une lecture d’image pour les plus jeunes.
Partir avec confiance dans trois films à (re)découvrir. Deux propositions pour les ados dès 14 ans et les adultes et une pour les enfants dès huit ans
Mon lieu ressource
J’aime les églises romanes, celles qui ont été construites au milieu du Moyen-âge, il y a 800 ou 900 ans… J’aime aussi leurs cryptes, quand elles en ont une. Sur la photo, vous voyez celle de Giornico, au Tessin, qui a toute sa partie avant à deux étages: le chœur en haut, lumineux, et la crypte en bas, toute intérieure.
Entrer dans une église romane, c’est comme entrer en soi-même. C’est un lieu intime, en particulier parce qu’à l’époque de leur construction (XIème et XIIème siècles) la technique rendait impossible d’y faire de grandes fenêtres. Je m’y sens en sécurité, je m’y sens bien et je peux y ressentir la présence de Dieu.
Entrer encore plus profond, dans la crypte d’une église romane, c’est comme entrer au cœur de soi-même. Un lieu encore plus intime, encore plus secret, là où je sens que Dieu Est, dans les profondeurs de l’église comme dans mes profondeurs. Un lieu où je savoure un silence de communion.
Faites comme moi, allez de temps en temps prendre un bain de silence dans une église romane – ou même dans l’église de votre village ou de votre quartier – pour y vivre un moment d’intimité avec Dieu.
Olivier Calame - pasteur, Samare voyages et retraites, 49 ans