Matthieu 17, 1-9 . Un arrêt hors du temps
Six jours après, Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean le frère de Jacques. Il les conduit sur une haute montagne, loin des gens.
Sous leurs yeux, Jésus change d’aspect. Son visage brille comme le soleil et ses vêtements deviennent blancs comme la lumière. Tout à coup, les trois disciples voient Moïse et Élie qui parlent avec Jésus. Alors Pierre dit à Jésus : « Seigneur, c’est une bonne chose pour nous d’être ici. Si tu le veux, je vais faire ici trois abris, un pour toi, un pour Moïse et un pour Élie. » Pendant qu’il parle, un nuage brillant arrive et les couvre de son ombre. Une voix vient du nuage et dit : « Celui-ci est mon Fils très aimé. C’est lui que j’ai choisi avec joie. Écoutez-le ! » Quand les disciples entendent cela, ils tombent, le front contre le sol. Ils ont très peur. Jésus s’approche, il les touche et leur dit : « Relevez-vous ! N’ayez pas peur ! » Les disciples lèvent les yeux, et ils ne voient plus que Jésus seul. Pendant qu’ils descendent de la montagne, Jésus leur donne cet ordre : « Ne dites à personne ce que vous avez vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme se réveille de la mort. »
Ils aimeraient rester là, les disciples ! Ils aimeraient demeurer dans ce lieu hors du temps !
Ils aimeraient que tout s’arrête à ce moment-là !
C’est tellement beau ! C’est tellement lumineux !
Ces moments, comme dit, Georges Haldas, sont des minutes heureuses : « Voici : vous sortez un matin de chez vous. Il a plu durant la nuit. Mais le ciel, à présent, est découvert. Vous faites comme d’habitude, tout à fait comme d’habitude, quelques pas dans la rue. Et soudain, sans
raison apparente — c’est-à-dire : pour des raisons trop complexes à démêler — vous vous sentez investi d’un bonheur sans nom. Quasi absolu. Un bonheur où il entre, à la fois, de l’élan et du repos, de l’allégresse et de la sérénité, une pleine conscience en même temps que l’oubli de soi ; et ce qui vous donne, en cette minute, le sentiment d’être totalement présent et à
vous-même et au monde. Non plus d’exister seulement, mais de vivre — enfin ! »
Prenons le temps pour nous souvenir de ces minutes heureuses que nous avons pu vivre durant l’Avent, durant 2019 !
Ces minutes peuvent ainsi nourrir notre marche et soutenir nos vies.
Car comme les disciples, nous sommes appelés à repartir, à descendre de la montagne, à reprendre nos vies.
Mais pas comme avant, à garder mémoire de ces minutes heureuses pour agrandir nos vies quotidiennes, pour stimuler notre foi.
C’est ce que nous vous souhaitons pour cette année qui vient : une belle marche enrichie de toutes les minutes heureuses que vous avez vécus avec Dieu, avec les autres, avec vous-mêmes.
Et nous vous souhaitons de belles minutes heureuses ! Savourez-les ! Gardez-les en mémoire !
Et repartez sans peur, Jésus redescend avec vous !
Prière
Puisque chacun de vos jours est le premier
Puisque chaque heure qui passe est un commencement.
Que vos doigts donnent corps à la lumière et tissent la laine des jours qui viennent.
Que vos mains se réjouissent de voir s’approfondir leurs rides et bleuir le réseau de leurs veines.
Qu’elles ne gardent mémoire que des caresses qu’elles ont semées et des cordes qu’elles font vibrer.
Que nos yeux commencent toujours par la tendresse et n’en finissent pas de croire qu’en l’être humain, Dieu est toujours possible.
Que vos pas vous conduisent vers la source qui est dedans, qui est aussi devant et qui n’attend que de vous éblouir.
Que votre cœur soit habité, toujours habillé pour l’accueil et l’attente de tous les chiens perdus.
Qu’il ne laisse se perdre aucun de ses battements.
Tous, ils comptent et seront comptés puisqu’ils sont votre éternité.
Michel Scouarnec
Versets, commentaire et prière
Activités
Prière pour prendre un temps avec Dieu seul, en famille ou entre amis
Mon lieu ressource
La cathédrale est chère au cœur des Lausannois. Perchée sur la colline de la Cité qui domine la ville, elle se voit de partout.
Au gré des saisons, des heures de la journée, de la lumière du matin ou du soir, elle est à la fois immuable et en constante évolution, voilà pourquoi on ne se lasse pas de la regarder.
Les sonneries de ses cloches égrènent avec bonheur les heures de la journée et de la nuit.
Chaque année, le 31 décembre à minuit, les Lausannois se rassemblent par milliers au pied du monument pour admirer l’illumination de son beffroi par des feux de Bengale, spectacle grandiose qu’ils ne manqueraient pour rien au monde.
Jean-Luc, 74 ans, Lausanne